Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu aider les autres. Petite, je rêvais de comprendre les émotions, les blessures, les pensées. C’est pour ça que je me suis tournée vers la psychologie. Mais pendant les cours, quelque chose d’autre se passait. Entre deux prises de notes, je noircissais les marges de mon cahier de phrases, d’idées, de débuts d’histoires. Un jour, j’ai lu un livre qui m’a bouleversée. Et là, une petite voix en moi s’est réveillée : « Moi aussi, je veux faire ça. ». J’ai commencé sur Wattpad, puis sur Instagram, en partageant de courts textes, des émotions, des fragments de vie. Peu à peu, des lecteurs se sont retrouvés dans mes mots. Et ce qui n’était qu’un passe-temps est devenu une passion, une évidence. J’ai toujours voulu aider les autres et finalement, j’ai trouvé ma manière à moi : par les mots.

Un jour, quelqu’un m’a vue écrire et quand j’ai osé dire que je travaillais sur un roman, la réponse a été une moquerie : « Toi ? Écrire un livre ? ». Parce que je suis dyslexique et dysorthographique. Parce que certains pensaient que mes difficultés avec les mots m’empêcheraient d’en vivre un jour. Mais c’est justement pour ça que je n’ai jamais lâché. J’ai appris à apprivoiser mes faiblesses, à transformer chaque erreur en force, chaque doute en moteur. Et en 2020, j’ai publié mon premier roman, grâce à ceux qui y croyaient, et surtout grâce à ceux qui me lisent.